Publié le jeudi 26 novembre 2009 - Vu 92 fois

Pas d'échangeur, ni de voie d'accélération aux quatre carrefours starnaciens sur la RN4, comme au carrefour où a eu lieu l'accident mortel de mardi.
LA déviation de Sézanne et son doublement sont terminés depuis bien longtemps. Même chose au niveau d'Haussimont et Sommesous.
Le doublement de la déviation de Fère-Champenoise est opérationnel
depuis quelques semaines, au prix de 27 millions d'euros et une bonne
vingtaine d'années d'attente et de lutte pour les Fertons.
« Rien en vue »
Le chantier de construction d'un échangeur à Thiéblemont-Farémont a commencé il y a presque deux mois.
Quelques mois après le dramatique accident qui avaient fait cinq morts
début mars dernier, des glissières ont été installées entre Mœurs et la
Noue, une portion à deux fois deux voies pas du tout sécurisée. Mais
Esternay, qui présente aussi des carrefours particulièrement dangereux,
reste en quelque sorte la cinquième roue du carrosse.
Le point
noir des quatre entrées et sorties d'Esternay demeure encore oublié. Les
habitants de la commune, et les automobilistes du Sud-Ouest marnais en
savent quelque chose : mieux vaut y regarder à plusieurs fois et prendre
son mal en patience avant de s'engager sur la nationale, lorsqu'on
vient d'Esternay.
Cela vaut, par exemple, au stop qui permet de
pénétrer sur la RN 4 lorsqu'on vient des Essarts-le-Vicomte. A
l'endroit même où s'est déroulé l'accident de mardi.
Le maire
et conseiller général d'Esternay Patrice Valentin ne peut que le
constater : « Nous n'avons rien en vue concernant d'éventuels travaux
d'aménagement de la nationale à Esternay, avoue-t-il, alors qu'il existe
un manque flagrant au niveau de la commune. Les radars installés dans
les deux sens de circulation ne sont pas pour moi une véritable
sécurisation des entrées et sorties. »
Le radar dans le sens
Paris-Province, installé il y a trois ans, flashe environ 150 fois par
mois. En fin d'année dernière, était mis en service le 2e radar
automatique, situé avant Esternay dans le sens Province-Paris. Celui-là
épingle une petite centaine d'automobilistes les mois les plus «
fructueux ».
Peu de flashs à Esternay
Alors que
certains radars automatiques installés dans le département flashent
plusieurs milliers de fois par mois. Et que la commune de La Noue a
longtemps réclamé un radar qu'elle n'a toujours pas. « Il n'y a pas que
l'état de la route qui soit un facteur dans les accidents de la
circulation, le comportement compte beaucoup également », remarque le
sous-préfet d'Epernay Gilles Giuliani.
Question comportement, les Starnaciens devront encore se montrer très prudents lorsqu'ils veulent s'engager sur la nationale.
L'axe draine, rappelons-le, 24 000 véhicules jours dans les deux sens, dont 40 % de camions la semaine.
Guillaume TALLON




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